Quelles différences entre terreau et compost ?
Que vous ayez la main verte ou non, terreau et compost sont deux termes qu’on sait grossièrement définir et dont, globalement, on connaît l’usage. En revanche, il est courant que l’on prenne l’un pour l’autre, ou que l’on ne sache pas définir ce qui les différencie exactement.
Le compost
Il s’agit là de ce qu’on appelle un amendement et fertilisant naturel, soit une substance qui enrichit le sol et en améliore ses propriétés, car le sol perd naturellement 2 à 3% de matière organique. Le compost sert donc à le régénérer. Le compost est obtenu par la lente décomposition de matières organiques sèches et humides. Ce processus est le compostage, une pratique qui existe depuis l’Antiquité. Le mot compost vient d’ailleurs du latin et signifie à l’origine « mis ensemble ». Citons le gazon, les épluchures de fruits et légumes parmi les déchets humides, les brindilles, les copeaux de bois pour les déchets secs. Le compost est naturellement riche en minéraux et humus, plus complet que le terreau et son action aide à redynamiser le sol et à l’enrichir.
Par ailleurs, sachez que, si vous faites votre propre compost, comme de plus en plus de collectivités locales nous y encouragent, en plus d’obtenir un engrais naturel gratuit, vous pouvez recycler entre 25 et 40% de vos déchets. C’est donc un cadeau de la nature qui vous permet de prendre soin de l’environnement. Le compost peut se faire dans un composteur fermé si vous résidez en ville, ou dans un tas à l’air libre si vous disposez d’un grand jardin à la campagne.
Le terreau
Il s’agit cette fois de ce qu’on nomme un support de culture ou un substrat. Le terreau est obtenu par mélange de substances organiques. Parmi les plus courantes, on trouve la tourbe, dont l’action sert à acidifier le sol et à retenir l’eau, le sable, divers types d’argiles qui aident la terre à s’agglomérer et permettent de garder l’humidité, des écorces, un peu de fumier.
Suivant l’usage auquel vous le destinez, il existe plusieurs types de terreaux. Le terreau dit universel, comme son nom l’indique, convient à toutes les plantes. Il est très conseillé pour les cultures en extérieur et les massifs. La terre de bruyère est quant à elle un substrat plus acide, qui est particulièrement adapté aux végétaux tels les bruyères ou les rhododendrons pour n’en citer que quelques-uns. Parallèlement, il existe aussi des terreaux spécifiques, élaborés pour répondre aux besoins de certains types de plantes. Terreau riche pour les plantes vertes, terreau pour semis, très léger, notamment. Dans tous les cas, le but du terreau est d’apporter à chaque plante des éléments nutritifs pour qu’elle se développe et assurer une bonne distribution de l’eau.
L’association compost terreau
Si ces deux composants sont différents, ils n’en sont pas moins complémentaires. Considérer qu’on peut privilégier l’un à l’autre, voire même que l’un remplace l’autre est une erreur à éviter. Associer compost et terreau vous permet d’obtenir un mélange parfait pour assurer la bonne santé de vos plantes et garantir leur croissance.
Généralement, il est d’usage de disposer le terreau en dessous, en profondeur, et le compost en surface. La terre de votre jardin en sera enrichie de micro-organismes, de minéraux mais aussi d’humus. Disposer le compost en surface, c’est en fait peu ou prou reproduire ce qui se passe en pleine nature. En forêt, en hiver, les feuilles tombées des arbres sèchent et se décomposent sur place, ce qui permet, le printemps venu, aux fleurs de repartir de plus belle. Un cycle immuable qui se reproduit d’année en année. Faites de même dans votre jardin.